L’ONU et ses partenaires humanitaires ont lancé lundi un appel de fonds de 16,4 milliards de dollars auprès des donateurs pour venir en aide à au moins 57,5 millions de personnes vulnérables à travers le monde l’an prochain.
« Plus de 80% des personnes que nous voulons aider se trouvent dans des pays affectés par des conflits où la brutalité et la violence ont un impact dévastateur sur leur vie », a déclaré la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos.
« Nous allons continuer à mettre les gens au centre de nos efforts et faire tout notre possible pour répondre rapidement et efficacement », a-t-elle ajouté. « Mais l’ampleur des besoins augmente plus rapidement que notre capacité à y répondre. »
En 2014, il y a eu une forte hausse du nombre de personnes touchées par des conflits et des millions d’entre elles ont été contraintes de fuir et sont devenues dépendantes de l’aide humanitaire pour leur survie.
Les crises en République centrafricaine, en Iraq, au Soudan du Sud et en Syrie resteront les priorités humanitaires de l’année prochaine. Ces crises représentent plus de 70% des besoins de financement mentionnés ce lundi.
Les autres grandes crises couvertes par l’appel de fonds humanitaire sont l’Afghanistan, la République démocratique du Congo, le Myanmar, le Territoire palestinien occupé, la Somalie, le Soudan, l’Ukraine et le Yémen.
« Les besoins d’aujourd’hui sont à des niveaux sans précédent, et sans davantage de soutien, il n’est tout simplement pas possible de répondre aux crises humanitaires que nous observons », a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, António Guterres.
Les bailleurs de fonds internationaux ont déboursé 9,4 milliards de dollars en 2014 mais cela ne représentait que la moitié de ce qu’avait demandé la communauté humanitaire.
« Chaque année, nous demandons à nos donateurs de faire plus, et ils le font. Mais les crises deviennent plus complexes et durent plus longtemps, l’écart entre les besoins et les ressources augmente », a dit Mme Amos. « Si nous ne collectons pas l’argent nécessaire, cela signifie que nous serons en mesure d’aider moins d’enfants, de femmes et d’hommes. »