Dans un contexte de recrudescence de la faim, le rapport de force sur les questions alimentaires se tend au niveau mondial. Les récentes évolutions de la FAO en faveur de systèmes plus durables et plus justes en fait une cible des lobbies industriels.
En 75 ans, notre conception de la question alimentaire s’est progressivement ajustée sous la pression des événements. Après la 2e Guerre mondiale, il s’agissait de produire pour satisfaire la demande alimentaire en augmentation exponentielle. La FAO fut chargée de prendre la tête du mouvement de lutte contre la faim. Elle s’est lentement adaptée pour prôner une agriculture durable mais les intérêts privés menacés reprennent aujourd’hui la main.
Dans les années 70, les grandes famines démontrent que produire ne suffit pas. Beaucoup de personnes ne mangent pas à leur faim, simplement parce qu’elles n’ont pas les moyens d’avoir accès à la nourriture. Les organisations de la société civile se mobilisent progressivement. Les industriels de l’agrochimie et de l’agroalimentaire s’organisent aussi pour peser de tout leurs poids dans le dialogue avec les pouvoirs publics. Le modèle productiviste n’est pas remis en cause avant la fin du XXe siècle.
L’évolution de la FAO en fait une cible des lobbies
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