Source : peche-dev.org
Les réalités du terrain, face aux injonctions globalisantes : Gérer des territoires marins ou des stocks de poisson ?
A écouter les nomades spécialisés dans les grandes conférences internationales qui se succèdent pour « Sauver les océans », il suffirait d’appliquer leurs injonctions simplificatrices, accompagnées de millions de dollars issus des fondations américaines, pour sauver les océans, les poissons et les pêcheurs. Il suffit selon eux d’interdire les arts traînants, de créer des réserves intégrales et des AMP sur 30 % des océans, d’interdire la pêche dite industrielle, définie suivant leurs critères…
Les promoteurs de ces politiques, scientifiques ou lobbyistes, ont droit à la une des médias, aux millions de $ pour leurs recherches et leurs campagnes de lobbying. Ils construisent ainsi un discours sur la crise des pêches qui convient à leurs projets et à leurs priorités sans tenir compte de la diversité des réalités de terrains : elles peuvent être catastrophiques dans certaines zones, moins problématiques dans d’autres, mais la vision globalisante efface toutes ces nuances.