« Il n’y a pas d’étrangers sur cette terre »
La Cimade
Fin avril 2022, le directeur de l’agence européenne de garde-frontières et de gardes-côtes, Frontex, annonçait sa démission. Si ce départ était attendu par la société civile, il aura fallu pour le rendre effectif une enquête de l’Office européen de lutte antifraude (printemps 2022), une enquête coordonnée de plusieurs médias européens (octobre 2021) et une plainte déposée devant la Cour européenne par plusieurs ONG au nom de deux demandeurs d’asile (mai 2021). Chacune de ces enquêtes et plainte dénoncent la même chose : le refoulement illégal de migrant·es par Frontex.
Si la pratique du « pushback » est expliquée par les gouvernements européens par la crainte d’une « immigration illégale » ou le fantasme d’une « invasion migratoire », l’« Europe forteresse » a pourtant su ouvrir ses portes aux réfugié·es ukrainien·nes (« Plus de 6,5 millions de réfugiés auraient déjà fui l’Ukraine vers les pays voisins depuis le 24 février », selon le HCR).